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"The Kiss Symphony :
Alive IV"
Date de sortie : 22 juillet 2003
Producteur: Mark Opitz |
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Courant
2002, le promoteur australien Andrew McManus, qui avait déjà fait venir KISS au
pays des kangourous un an auparavant, a l'idée singulière de faire jouer les
quatre maquillés avec l'orchestre symphonique de Melbourne... entièrement grimé
à l'image des musiciens new yorkais !
.L'évènement, qui est censé célébrer les 30 ans
de carrière de notre groupe préféré, est officialisé lors d'une conférence de
presse tenue à Melbourne le 21 octobre 2002. Seule (mais grosse) ombre au
tableau : Ace Frehley est absent et sa participation au show est fortement
compromise à cause d'un problème contractuel (comprendre un problème de
pépettes). Le 28 février 2003, les quelque 32 000 personnes qui investissent le
Telstra Dome (anciennement Colonial Stadium) sont obligées de se rendre à
l'évidence : le soliste de KISS, c'est dorénavant Tommy Thayer ! Des doutes
auront quand même été émis sur la venue de Space Ace jusqu'à la dernière
minute. Toujours est-il que le concert se divise en trois parties distinctes :
la première est constituée d'un set classique, la deuxième voit le groupe
interpréter quelques morceaux "unplugged" en compagnie d'une section
à cordes (le Melbourne Symphony Ensemble) et la troisième donne l'opportunité à
KISS d'exploser les tympans de l'assistance, avec la contribution des 60
membres du Melbourne Symphony Orchestra ! Il faut noter que le chef
d'orchestre, David Campbell, n'est pas un inconnu puisqu'il a collaboré au
titre "Nothing Can't Keep Me From You" sur la B.O. du film
"Detroit Rock City".
Quatrième volet des aventures de KISS au pays
du "live", "The Kiss Symphony : Alive IV" est une bombe !
Le magnifique packaging annonce la couleur (surtout dans sa version digipak) et
l'on sent que Gene et consorts ont tout pensé jusqu'au moindre détail. Il faut
dire que nos héros ont maintenant les mains libres, avec leur propre label Kiss
Records distribué par Sanctuary Records Group, et qu'ils peuvent bénéficier
d'une promotion décente ; cela n'a pas toujours été le cas avec Universal ! Une
des bonnes surprises du double CD - une version vinyl comportant 3 disques a
été tirée à 10 000 exemplaires, collectionneurs, à vos bourses ! - est qu'il
contient quelques pépites qui ne sont jamais sorties sur les précédents enregistrements
en public du groupe. "Sure Know Something" et "Great
Expectations" (avec la présence de l'Australian Children's Choir) n'ont
même jamais été interprétées sur scène (si l'on veut bien exclure les quelques
versions données lors de shows acoustiques pour la première) ! Autre point
positif, on devine les musiciens dans une forme olympique et, dès les premiers
accords de "Deuce", l'énergie qui habite Gene, Paul, Peter et Tommy
est presque palpable.
Bien entendu, le troisième set est le plus passionnant, avec un
orchestre qui donne une coloration différente à des morceaux qui ne se
prêtaient pas de prime abord à une telle interprétation. Ainsi, le moyen
"Do You Love Me ?" révèle une majesté insoupçonnée et "Black
Diamond" voit son intensité dramatique décuplée. Les arrangements
classiques n'étouffent jamais la musique et, dans une osmose totale avec les
rockers masqués, le Melbourne Symphony Orchestra insuffle une puissance
monstrueuse aux classiques kissiens. En revanche, l'apport de l'instrumentation
classique est moins perceptible sur le set acoustique, mention bien quand même
à "Goin' Blind" dont le solo est plus fidèle à l'originale que la
version de "MTV Unplugged". Tommy s'acquitte d'ailleurs fort bien de
sa tâche et, si ce n'était une plus grande fluidité dans son jeu ainsi qu'un
grain différent, on remarquerait à peine l'absence du vrai Space Ace ! Quand je
vous aurai dit en plus que le set d'ouverture est du très grand KISS, vous
aurez compris que "Alive IV" est indispensable ! *NOTE : 8/10
Fred Vehert
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